Mouton Blanc, Mouton Noir… oui mais… au service de qui ?

Je suis un Mouton Blanc lorsque je suis sagement la direction qui m’est demandée ou imposée, je fais comme les autres; je suis un Mouton Noir lorsque je ne suis pas ce que font les autres, lorsque je suis mon propre chemin, loin du troupeau.

 

Ceci étant posé, nous pouvons développer
Que ce soit par le conditionnement, le cadre social, professionnel, culturel, religieux, familial, etc… la Lumière que je suis est rentrée dans un moule étroit, étriqué, ne lui permettant pas de rayonner à son plein potentiel… plein potentiel pourtant présent à l’incarnation et encore bien vibrant durant les premiers mois de vie, et tant et aussi longtemps que je suis choyée, guidée et que je suis en apprentissage, acceptant volontiers de suivre comme les autres.

 

Un premier tournant vers l’âge de 6 ans
Mais vers l’âge de 6 ans, la connexion innée avec le monde subtil s’étiole du fait d’être happée par les tourments ambiants, personne n’ayant appris dans mon entourage, et n’étant donc pas capable de m’apprendre, comment rester dans mon centre en tout temps, quoiqu’il advienne alentours, dans mon cercle proche, dans le monde etc…

Je suis de plus en plus affectée intérieurement par les tracas du monde extérieur. À croire qu’il n’y a plus que ça dans mon champ de mire ! Et vu que la Lumière en moi n’est autre qu’Amour et n’a d’autre joie que de répandre le bonheur autour d’elle, elle souffre de plus en plus de voir et ressentir la souffrance si répandue.

 

Un conditionnement contrariant
Par conditionnement donc, et pour faire plaisir aux proches, aux ami(e)s, à tous ceux que je rencontre et que je côtoie, faire plaisir signifiant ne pas peiner, ne pas blesser, ne pas mettre l’autre en colère, ne pas contrarier autrui, je deviens un gentil Mouton Blanc aux yeux des autres, agissant convenablement en toute circonstance.

J’entends souvent dire : « elle est sage comme une image ! »…

Oui un gentil Mouton Blanc pour la satisfaction des autres, mais je deviens un Mouton Noir vis à vis de ma force de Vie, vis à vis de ma Lumière, j’éclaire faiblement au lieu d’éclairer des kilomètres à la ronde, je me cache, je me mets en retrait, je ne vibre plus pleinement, joyeusement, je suis même très silencieuse, à croire que je suis muette, même les muets sont plus bavards que moi !

 

L’étouffante sensation de séparation
En portant toute mon attention sur le mal être des autres et en cherchant tant bien que mal à ramener la paix dans leurs cœurs, dans leurs vies, à avoir la joie d’apercevoir un sourire sur leurs visages si souvent faussement joyeux ou même carrément éteints, avec le temps je me suis détournée de ma vibration d’Amour innée.

Vibration d’Amour à laquelle je suis tout de même reliée depuis toujours par une corde d’Argent… fort heureusement d’ailleurs… Et bien que nous ne soyons jamais séparés, j’ai pourtant cette douloureuse sensation de séparation.

À tel point que les années passant à faire majoritairement ce que les autres attendent de moi ou se font comme idée de moi, je finis par suffoquer.

 

Et la souffrance qui s’installe toujours plus profondément
L’énergie ne circule plus normalement dans mon corps qui m’envoie des alertes… genoux douloureux et dont la rotule se subluxe de façon aléatoire, je perds confiance en mes appuis, je perds confiance en mes déplacements, j’ai peur de la prochaine douleur intense et vive qui peut arriver à n’importe quel moment, je dois arrêt la course à pieds, le vélo, la conduite. Bref, ça prend des proportions qui me font beaucoup de tort.

Alors que je m’occupe sans relâche, patiemment et régulièrement de soulager mes genoux en renforçant et harmonisant les muscles pouvant contrebalancer l’excessive mobilité de mes rotules, avec l’aide de nombreux médecins spécialistes, je retrouve confiance dans mes genoux même si les douleurs persistent jour et nuit. J’ai appris à vivre avec la douleur alors je ne m’en préoccupe pas plus que ça. Disons que lorsqu’elle baisse d’intensité c’est déjà un grand soulagement pour moi.

 

Après les genoux, le dos…
Voilà des années que je fais un gros travail de fond pour atténuer mes douleurs, mais comme ce travail est localisé à mes genoux, c’est mon dos qui se met me faire souffrir, mes lombaires sont tellement à vif que je peux plus m’asseoir, ni même tenir une seule posture (assis, debout, couché) plus de 5 minutes.

La douleur étant présente dans mon fonctionnement depuis l’enfance, ma respiration en est altérée et je fais des apnées du sommeil de plus en plus fréquentes, puis des apnées en journée. À cela se combinent également des allergies dont je n’avais pas notion qu’elles pouvaient générer autant de fatigue et qui sont un peu plus nombreuses et plus intenses à chaque année avec tout le lot de désagréments que cela occasionne… jusqu’à l’épuisement, mon corps totalement saturé. Ce que certains nomment couramment le célèbre burn out.

 

Prises de conscience et changement de cap
À partir de là, j’ai changé ma trajectoire; jusque là orientée vers l’extérieur, je l’ai retournée vers l’intérieur. Dotée d’un ressenti aiguisé et de perceptions subtiles tout aussi pointues, je me suis reconnectée à mon être essentiel.

J’ai pris un à un les problèmes que je rencontrais dans mon corps et les informations me sont venues au fur et à mesure pour résoudre chacun d’entre eux, et cette fois-ci dans une vue globale qui m’a amenée à équilibrer et harmoniser toute ma posture.

Bien entendu cela ne s’est pas fait en un claquement de doigts, ni sans contrainte… il y a bien eu encore de la souffrance, de la culpabilité, des tourments intérieurs divers… cela a demandé de gros efforts, de la persévérance, de la persistance, la découverte et intégration de la douceur, de longues années de cheminement nécessaires à l’apprentissage et à l’intégration.

 

Déconstruire pour reconstruire
Un changement si profond demande à déconstruire ce qui est inconscient et limitant pour construire consciemment à la place et dans l’ouverture.

En mettant mon corps et mon mental dans les meilleures prédispositions pour laisser l’énergie circuler à travers moi, entre le ciel et la terre, en prenant aussi des résolutions fermes de discipline, grâce à la méditation, la respiration consciente, des exercices physiques précis, des accompagnements ciblés, je suis petit à petit revenue à Moi, à l’écoute de mon ressenti me guidant systématiquement sur la bonne voie pour moi, celle de mon épanouissement à travers la guérison par les sons et les vibrations.

 

Un retournement intérieur salvateur
C’est alors qu’au cours de ce long processus, je suis devenue un Mouton Noir pour autrui, pour ceux qui me connaissaient et ne me reconnaissaient alors plus, vue que je n’agissais plus en bon serviteur pour leur faire plaisir… je ne répondais plus comme un automate à leurs demandes ni à leurs attentes. Cela est devenu de plus en plus naturel pour moi de prendre de la distance de toute source de nuisance, de tout ce qui ne vibrait pas Amour, de tout ce qui générait un attachement, un asservissement quelconque, un état de redevabilité.

De lui-même, le vide s’est fait autour de moi de tout ce qui ne me permettait pas de m’élever et de nouvelles voies se sont montrées à moi, de nouvelles opportunités d’évolution, de nouvelles rencontres constructives, tournées également vers le déploiement de Soi.

Et en devenant un Mouton Noir pour les autres, je suis devenue un Mouton Blanc pour moi-même, la Lumière pouvant à nouveau rayonner plus largement, donnant plus d’espace dans mon corps, délogeant tout ce qui n’avait plus d’utilité dans mon schéma et qui était calqué sur les conditionnements reçus des autres, pour laisser s’installer à la place seulement de nouveaux schémas tournés vers l’ouverture. Cette ouverture me permettant d’exprimer ma curiosité naturelle de découverte et d’exploration.

 

Au service du Grand Tout
Je me suis mise à me respecter, à me donner du temps, à ralentir mes gestes, à créer, à faire ce qui me faisait plaisir, à mon propre rythme.

Et petit à petit, j’ai glissé vers le service Divin, c’est à dire qu’au lieu d’être au service des autres, j’ai fait le vœu d’être au service du Divin pour le bien de tous. Plus clairement, je n’ai plus agit selon le bon plaisir des autres ; si mes actions allaient dans le sens du bon plaisir des autres, c’était tant mieux pour eux, c’est que cela coïncidait, sinon du moment que mes actions n’allaient pas dans le sens du bon plaisir des autres, cela n’avait aucune importance pour moi.

 

Se libérer de la charge affective pour se déployer
Être libérée de la charge affective que peuvent mettre les humains est une bénédiction. Ce délestage s’est fait de lui-même et m’a demandé non seulement d’accepter de me départir de tout ce que l’Univers ôtait au fur et à mesure de ma structure énergétique, ce que l’on appelle couramment le lâcher prise, mais également d’accepter toutes les nouvelles expériences non restrictives que l’Univers me proposait. Et tout cela s’est fait par le biais de nouvelles rencontres enrichissantes, de projets qui germaient en moi, d’envie d’aventure, d’envie de mieux me connaître et maîtriser les fonctionnalités et aptitudes de mon corps, dans toutes ses dimensions.

Je remercie chaleureusement tous les êtres qui ont croisé ma route, sur de plus ou moins longues périodes et plus ou moins intense intimité, car chacun(e) a contribué à mon expansion, à révéler l’Amour que je suis et qui dormait en moi.

 

Un long parcours sans marche arrière
Lorsque le corps est dans les conditions adéquates au passage de l’énergie, alors toutes les opportunités favorables et élevantes se présentent, tout ce qui nous conduit vers notre évolution, dans le plus grand Amour qui soit, pour faire vibrer l’Amour que nous sommes et que nous avons toujours été, sans le savoir au départ certes, mais maintenant que nous en avons conscience, nous aspirons à le vivre entièrement.

C’est un aller sans retour, et bien franchement il n’y a aucune envie de revenir en arrière, sous aucun prétexte que ce soit. Une fois goûté des fréquences élevées et vivifiantes, qui aurait envie de revenir dans d’anciens schémas emprisonnant et vibrant si bas ?

Parfois il est pourtant nécessaire de faire une pause, c’est un temps d’intégration de ce qui a été appris, travaillé, partagé, mais dès que c’est le moment, un élan intérieur nous pousse à aller de l’avant à nouveau, à poursuivre ce cheminement de découverte de Soi dans les moindres recoins, pour réveiller en soi tout ce qui est encore dormant et demande juste à s’éveiller.

C’est toujours plus léger, plus excitant, plus enthousiasmant, plus satisfaisant, plus vivifiant, plus épanouissant, plus vibrant, pour nous-même et également pour les autres que nous inspirons à mesure que nous avançons.

Faites le choix d’être le Mouton Blanc de votre Lumière intérieure, dans votre Coeur !

Sat Nam