La mort, du point de vue des énergies

Nous expérimentons différentes morts tout au long de notre vie
Tout au long de notre vie terrestre, nous expérimentons différentes morts. En effet, chaque séparation, deuil, changement professionnel/personnel/santé, etc… est une petite mort, petite car elle nous ébranle et nous fait changer de repères, mais le souffle de vie anime toujours le corps. Selon les hindous, les bouddhistes, les shamans, la mort a lieu à chaque respiration.

Et pourtant une seule d’entre elles retient toute notre attention… la mort définitive du corps.

 

La mort définitive
La mort dite ‘définitive’ est celle du corps physique, mais entendons-nous bien, elle est définitive car le corps ne se relèvera pas, parce que la personne connue ne parlera plus, n’échangera plus de regard avec moi, finies les conversations enrichissantes, inspirantes etc…, finis les câlins, la tendresse etc…

Dans la tradition hindoue, mourir se dit « retourner aux cinq », car ils considèrent que la mort survient lorsque l’individu restitue ses souffles qui s’échappent pour se fondre aux cinq éléments. Éléments qui sont l’eau, la terre, le feu, l’air et l’éther et c’est justement parce qu’ils agissent en nous qu’ils peuvent et doivent retourner lors de notre mort à l’eau, la terre, le feu, l’air et l’éther. Ainsi ils envisagent les souffles comme de véritables éléments cosmiques à l’œuvre à l’intérieur du corps et assurant la vie depuis la naissance où ils s’installent dans le corps jusqu’à la mort où ils quittent le corps. [ cf Les Upanishads du Yoga par Jean Varenne, Éditions Gallimard / Unesco 1971, Série Connaissances de l’Orient ]

Dans la tradition du bouddhisme tibétain, la mort définitive est un changement d’état, un passage de l’état animé à l’état inanimé du corps physique. La mort n’est autre que le transfert de la conscience.

 

Chaque mort est une chance de retour à soi
Et en ce sens, chaque mort, petite ou définitive, est une opportunité de retour à soi. Je m’explique…

Prenons l’exemple d’un deuil suite à la perte d’un être cher. La douleur que je ressens en moi lors de la prise de distance avec l’être aimé (que chacun se soit préparé à la séparation définitive au cours d’une longue maladie ou qu’il n’y ait eu aucune préparation dans le cas d’une mort brutale (brutale dans le sens inattendue et soudaine)) est un rappel de ce que je trouvais chez l’autre et qui fait défaut en moi pour moi-même.

Ce que j’étais capable de donner à l’autre de son vivant, j’apprends alors à me le donner, ce que je recevais de l’autre, j’apprends à me le donner. C’est ainsi que finit la dépendance affective, car je me complète par moi-même.

Toutefois, du moment que je suis comblée d’Amour par moi-même, grâce à la force de vie dont j’ai conscience en moi, dans mon centre, rien ne m’empêchera de ressentir de la tristesse au départ d’une autre personne aimée. Par contre, en étant consciente de ce passage de la Lumière qui retourne à son état sans forme, je vais rapidement me remettre en mouvement et reconnecter la joie intérieure au lieu de me laisser dévaster la perte de l’autre. Je vais être heureuse et lui souhaiter bon voyage, dans la poursuite de son expansion. Je vais même être capable de ressentir sa présence sans forme.

La mort, c’est être un corps inanimé, c’est la force de Vie qui a quitté le corps et qui ne se répand plus en lui via le souffle et son rythme régulier et automatique.
La mort, c’est lorsque la force de Vie se détache d’une enveloppe charnelle pour retourner baigner dans l’immensité, libéré de sa structure finie, véhicule humain d’exploration.

Alors la magie de la mort est que pour celui qui est détaché de la peur de mourir ou celui qui est curieux de comprendre ce phénomène qui par conditionnement, culture, dogme religieux, est montré comme une horreur, une souffrance extrême, alors celui-là, proche de son ressenti, sent de manière palpable au travers de toutes les cellules vivantes et vibrantes de son corps de chair la force de vie qui a quitté l’être aimé devenu inanimé.

Et au lieu de rester prisonnier d’une tristesse insoutenable durant sa vie terrestre, il se sent rempli de l’Amour que l’autre lui offre par ce ‘geste’ formidablement amoureux qu’est la mort.

 

De la forme au sans forme, un changement d’état
C’est l’Amour qui se libère du corps physique et qui revient à son état d’énergie pure pour poursuivre son expansion.
Puisque la mort n’est autre que le retour à l’état originel de tout être. Bien sûr que la personne qui reste parmi les vivants de la Terre est bouleversé, peiné, pleure toutes les larmes de son corps, mais de sentir la Présence de celui qui est parti, la Présence bien présente quoi qu’il fasse et où qu’il aille, est un merveilleux réconfort. Gratitude.

Pour avoir accompagné des animaux domestiques en leur montrant le chemin de la lumière et accompagné également des personnes durant le processus de transition pour quitter leur corps physique (que ce soit en présence ou à distance), je dois dire que j’ai à chaque fois été bouleversée d’Amour ! Une joie indescriptible m’a submergée, me faisant pleurer et rire en même temps, tellement la beauté du moment était émouvante, sans compter la profonde paix qui s’installait en moi.

 

D’où vient la peur de la mort ?
Suite à ces magnifiques accompagnements et le ressenti de l’Amour dans son état le plus essentiel, je me suis interrogée pour savoir pourquoi la mort fait-elle aussi peur ?

J’ai beaucoup observé autour de moi et j’en suis arrivée au constat que dans le fond, ce n’est pas la mort elle-même qui fait peur à la majorité des gens… c’est la façon de mourir, la peur de souffrir plus ou moins intensément, ce que l’on voit comme une mort atroce vu de l’extérieur. Parce que oui certaines morts sont traumatisantes pour ceux qui en sont les témoins.

Il est vrai aussi que le fait de ne pas savoir ce qui se passe après, de ne pas pouvoir avoir de récits de ceux qui y sont allés, puisque par défaut c’est un aller sans retour… chacun est en quelques sortes livré à son propre imaginaire de l’après vie, nourri par différentes sources plus ou moins inquiétantes auxquelles ils adhèrent.

Le fait d’avoir fait des NDE m’a permis de me faire ma propre idée de la mort.

 

NDE vers 10 ans, une autre vers 35 ans
J’ai vécu deux NDE (Near Death Experience, Expérience de Mort Imminente ou Approchée), l’une lorsque j’avais une dizaine d’années et l’autre lorsque j’avais 35 ans.
C’était purement accidentel, la première en raison d’une insolation et la seconde en raison d’une erreur chirurgicale… Mais en fait, peu importe la raison… ce qui importe c’est ce que cela m’a apporté.

Vers 12 ans, je n’ai pas compris pourquoi on me ramenait dans mon corps physique, je me sentais si bien, dans un espace cotonneux, duveteux, lumineux, d’un blanc satiné, avec beaucoup de présences qui étaient ravies de me voir. Moi je ne les voyais pas mais je ressentais fortement leurs présences et leur joie. J’avais la sensation d’un voile lumineux et d’une certaine manière nuageux par sa texture qui nous séparait.
J’étais attirée à aller plus loin, à m’approcher de ces présences, pour les rencontrer et parce que je me sentais vraiment très bien.
Mais je me suis sentie tirée en arrière, happée loin d’elles et en un fragment de seconde, je me suis retrouvée dans mon corps physique, tellement mal !! J’avais la nausée, je ne comprenais rien de ce qui m’était dit, je ne comprenais rien de ce qui se passait, je ne savais pas où j’étais, c’était agressant.
Puis je me suis souvenue… je m’étais endormie sur le bateau en plein soleil et d’un coup j’ai eu sommeil et très froid, je suis rentrée me coucher dans la couchette avant du bateau, sous plein de couvertures et je suis partie. C’est mon père qui m’a réveillée en me secouant et me criant après de toutes ses forces.
Selon lui j’étais comme une poupée de chiffon, sans réaction. Il lui a fallu de longues minutes pour me faire reprendre conscience.
J’ai été malade plusieurs heures et il a fallu que je réhydrate mon corps physique.
Je suis restée plusieurs jours dans un état second, essayant de comprendre ce qui s’était passé et même à chercher à retourner dans ce lieu cotonneux et joyeusement accueillant qui m’avait été montré. Sauf que je ne savais pas qu’il s’agissait d’une NDE, ni même comment y retourner volontairement…

Je voulais ressentir de nouveau cet état fabuleusement réconfortant et heureux que je n’avait jamais connu. Je voulais revivre cet état merveilleux.
Je suis restée mélancolique de cet état durant de nombreuses années et j’ai fini par ne plus y penser tellement les douleurs de mon corps physique prenaient toute mon attention.

Durant toute mon adolescence, je faisais fréquemment des sorties de corps non contrôlées. J’avais appris à vivre comme ça, sans trop me poser de questions sur le pourquoi du comment. Je n’osais en parler et je pensais que c’était pareil pour tout le monde.

Puis des années plus tard, à 35 ans, j’ai fait une autre NDE suite à un geste chirurgical malencontreux ayant déclenché un déséquilibre du liquide céphalo rachidien…
La douleur dans ma tête est rapidement devenue insoutenable et je ne pouvais plus lutter contre ni même l’apaiser par la respiration, alors je me suis laissée envahir par l’intensité de la douleur et d’un coup j’ai ressenti un soulagement, non pas parce que la douleur avait disparu mais parce que j’en ai été dissociée, tenue à distance pour prendre du répit et changer de fréquence. Je me suis retrouvée parmi des présences comme lorsque j’avais 12 ans. Cette fois-ci je les percevais adultes, beaucoup plus visibles, beaucoup plus proches. Et j’ai parlé avec elles. Je leur ai dit que j’étais prête à les rejoindre, elles m’ont souri et m’ont transmis l’image de mes enfants plus grands et m’ont dit que je ne pouvais pas partir maintenant, je devais encore rester pour les accompagner parce qu’ils auraient besoin de moi. J’ai dit d’accord, je suis prête pour la suite, merci pour votre aide et merci de m’avoir soulagée.
Tout est allé très vite par la suite, je savais ce que je devais faire très clairement. Même incapable de bouger ou d’articuler un mot, j’ai pu interpeller ma mère qui était dans une pièce voisine pour la faire appeler les urgences. J’ai été prise en charge dans le service adéquate et après quelques semaines de soins assez conséquents, je suis rentrée chez moi, très affaiblie mais prête à suivre la voix/e d’Amour.

Il m’a fallu encore quelques mois avant que le mot NDE vienne à moi et me permettre de comprendre grâce à des témoignages ce que j’avais vécu.

Et j’ai fini par comprendre que l’énergie d’amour s’était présentée à moi quand j’étais enfant non pas pour que je la rejoigne en quittant mon corps physique, mais pour que je lui laisse de la place dans mon corps physique pour vivre avec elle !

Mais c’est grâce à ces NDE que j’ai su, non par des mots, des explications, des recherches, mais pour l’avoir ressenti dans mes cellules, que la mort est un changement d’état, une transition dans l’énergie d’Amour, la fréquence la plus élevée qui soit. J’ai pu me rendre compte par moi-même combien j’en vivais séparée depuis trop longtemps et que c’est pour cela que mon corps souffrait, et aussi combien l’énergie d’amour me voulait du bien.

 

L’énergie d’Amour ne laisse pas souffrir
L’énergie d’Amour étant Amour, logique me direz-vous, elle ne permet pas la souffrance, elle ne permet pas au corps physique de souffrir.

Si la mort survient de façon violente, la force de vie a quitté le corps physique quelques secondes avant l’impact sur le corps. Si la mort est lente comme dans le cas d’une maladie, et bien selon l’efficacité possible des médicaments, cela laisse le temps de se préparer psychologiquement à l’inévitable et à faire ses adieux aux proches.

Si la mort survient spontanément durant le sommeil, la conscience a quitté le corps d’un coup alors que le corps dormait paisiblement.

 

Apprendre à mourir
C’est apprendre à s’aimer durant son vivant, à aimer son corps dans toutes ses dimensions et dans l’état dans lequel il se trouve, que ce soit sur le plan purement physique (santé parfaite, ou maladie, ou corps physique entier ou amputé, organisme totalement fonctionnel ou ralenti parce qu’il est par nature plus faible que celui d’un autre ou encore réduit parce qu’un organe a été enlevé, etc…) ou sur le plan psychique (états troublés, perturbés, angoissés, etc…), et cela tout au long de sa vie. Apprendre à mourir, c’est apprendre à suivre la force de vie dans tous ses déplacements…

Si l’on apprenait dès le plus jeune âge à nous aimer tel que nous sommes, plutôt qu’à nous détester dès que nous nous rendons compte que nous avons des différences avec les autres, et bien au lieu d’envier ce que les autres ont et que nous n’avons pas, nous serions capables très tôt d’aimer ce que nous avons tel que nous l’avons. Nous apprendrions à jouir pleinement de ce que la nature nous a offert.

 

Un reportage émouvant
Les hindous par exemple n’enferment pas la différence, par honte de la montrer. Je me souviens de ce reportage qui relatait l’histoire d’un jeune garçon au visage d’éléphant. Éléphant car il était né avec un nez d’une grosseur anormale qui éloignait ses yeux l’un de l’autre comme un éléphant. De plus ses parents pensaient que leur enfant était arrivé dans leur foyer en réponse à leurs prières au Dieu Ganesh pour avoir un garçon qu’ils aimeraient de tout leur cœur. Ils ont d’ailleurs prénommé leur garçon Ganesh.

Ce reportage, intitulé « Ganesh, l’enfant Dieu » montrait qu’il vivait depuis tout petit dans l’amour de son foyer familial, personne n’ayant jamais cherché à le cacher parce qu’il était différent. Bien que son visage était difforme, il avait des capacités intellectuelles et physiques tout à fait normales. Il jouait normalement avec les autres enfants et personne ne portait un regard effrayé en le regardant. Il était accepté tel qu’il était et lui-même s’acceptait, même s’il aurait aimé avoir un visage comme ses amis.

Le fait d’avoir accepté qu’un reportage soit fait sur leur enfant, la famille a reçu la proposition généreuse d’un chirurgien américain spécialisée dans la chirurgie du nez. De nombreux dons financiers ont été offerts à la famille et malgré tout, le chirurgien et son équipe ont financé gracieusement le montant complémentaire nécessaire à l’intervention chirurgicale qui donnerait à cet enfant un visage plus normal.

L’intervention s’est déroulée au Canada et a duré 10 heures. Tout s’est bien passé et tout le monde était heureux de ce formidable dénouement.

J’en ai retenu que l’Amour est d’une puissance extraordinaire. L’amour appelle l’amour. Et ceux qui vibrent l’énergie d’Amour rencontrent sur leur chemin des expériences d’amour.

 

Appréhender la mort sereinement
Ainsi le fait de s’aimer permet d’appréhender la mort sereinement, d’être prêt pour cette nouvelle transition majeure. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’individu vibre déjà dans la fréquence d’Amour, ou tout du moins au plus proche.

L’importance d’apprendre à mourir, l’importance de ne pas retenir, de ne pas s’accrocher à ce qui a été, de ce corps qui a été notre compagnon durant toute notre incarnation… mais plutôt à accompagner l’énergie de vie dans cette nouvelle transition. Nouvelle transition car de mon point de vue, il existe deux transitions majeures, deux délivrances majeures.

La première grande transition étant la naissance, ce mouvement qui insuffle la conscience cosmique dans un bébé, un nouvel être, à partir de l’Univers, dit autrement la force de vie infinie se mouvant au travers d’un corps aux contours bien déterminés. Puis la deuxième grande transition étant la mort, ce mouvement qui à l’inverse expulse la conscience cosmique en dehors du corps physique, dans l’Univers, un retour à la Source d’Amour illimitée, sans aucun contour, en perpétuelle expansion.

 

Les grands Maîtres décident quand ils partent
Dans certaines traditions, comme celle des bouddhistes, il est intéressant de constater que les grands maîtres choisissent le moment de leur mort. Ils maîtrisent si bien leur souffle, la circulation des énergies, et sont parfaitement désidentifiés de leur corps et tous ses attributs (pensées, égo, émotions, douleurs) qu’ils sont capables de quitter leur corps lorsque le moment est venu. Ils peuvent maintenir leur corps physique en vie, en régulant leur souffle à son minimum, si la situation l’exige, mais pas au-delà d’un certain délai. En ce sens, ils maîtrisent la sortie définitive de leur corps physique, dans le respect de celui-ci. Ils l’accompagnent jusqu’au bout de sorte qu’il n’y ait aucune peur résiduelle, de sorte que leur corps se sente aimé jusqu’au bout par la conscience cosmique avec laquelle il a cohabité jusqu’à ce qu’il ait épuisé toutes ses forces et que ses fonctions vitales ne soient plus capables de lui assurer son autonomie.

 

Accompagner un mourant dans l’Amour
Pour faciliter la transition du mourant et l’aider à se détacher de son corps physique et de ses sens corporels, il est bon d’être présent dans le cœur, de se placer soi-même dans notre cœur pour vibrer l’Amour. Il faut être doux avec le mourant et offrir à son corps des soins appropriés. Il est vrai que parfois le mourant semble souffrir et se débattre avec on ne sait quoi au juste. Il est dans ce cas en proie à des images et des sensations, des souvenirs plus ou moins troublants pour lui. Une nouvelle chance pour lui d’aimer toutes ces facettes de lui qui se montre à lui.

C’est impressionnant de voir le regard d’un mourant… je me souviens de mon grand oncle qui était en pleine transition, il était à l’hôpital et par moments il était présent, à d’autres complètement absent. Quand il était présent et même s’il ne nous reconnaissait pas, il était plein d’Amour, comme un petit enfant, il voulait donner des bisous et il était tout content d’en recevoir, et son regard était pétillant, clair.

Mais lorsqu’il sombrait en lui, et donc se déconnectait du contact avec nous, son regard devenait vide et sombre, alors il finissait par fermer ses yeux et il semblait livrer un combat souffrant durant quelques minutes, et enfin il s’endormait.

 

La force de l’Amour
J’ai pu ressentir ô combien une prière silencieuse, des bénédictions d’Amour, simplement lui dire ‘je t’aime mon oncle, tu peux partir en paix, suis la Lumière, tu es aimé’, lui apportaient du réconfort, les traits de son visage changeaient instantanément. De durs comme lorsque qu’il se débattait intérieurement ils devenaient doux et détendus.

J’ai pu voir aussi que les personnes qui cherchaient à tout prix à avoir une regard de lui, en l’interpellant, en lui tapotant la main, avaient surtout besoin d’être elles-mêmes réconfortées parce qu’elles avaient peur et étaient très mal à l’aise face à ses moments d’intériorisation durant lesquels il râlait ou faisait des sursauts comme s’il était bousculé vivement. Elles ne savaient pas comment se comporter et se sentaient impuissantes. Cette attitude, au lieu de l’aider à faire sa transition tranquillement, le ramenait auprès de nous, parce que la force d’amour n’arrivait pas à se résigner à laisser des êtres dans la tristesse… et pourtant des allers retours prolongeaient le temps qui lui était nécessaire pour partir définitivement.

Exactement comme lorsque nous avons une émotion à vivre pleinement. Si au moment de la vivre pleinement, quelqu’un nous interrompt, nous n’avons traité qu’une partie mais pas l’intégralité. Nous n’avons pas apaisé notre corps physique complètement. Et en fait, tant que notre corps physique ne sera pas complètement apaisé, il faudra y revenir, soit volontairement, soit par la force des choses qui nous fera vivre de nouveau cette émotion.

C’est toujours l’Amour qui soutient notre corps physique tout au long de notre vie, que ce soit lors d’étapes sereines ou lors d’étapes bouleversantes. L’Amour est toujours là, toujours présent !

De même qu’il nous propulse dans notre corps physique lors de la naissance, nous accompagne durant les différents âges de notre corps physique, il nous propulse hors de notre corps physique, de retour dans la conscience cosmique pour poursuivre son expansion illimitée.

 

Entrer dans l’énergie d’Amour
Je me rappelle de personnes qui à la fin de voyages sonores ont fait la remarque que c’est comme ça qu’elles voulaient mourir, dans cette infinie paix et cet infini bien-être ressenti grâce à ces énergies particulièrement élevées et joyeuses.

Elles souhaitaient aussi que la messe puisse offrir des sonorités joyeuses et élevantes pour elles-mêmes et pour les personnes présentes lors de la cérémonie.

Voilà qui est fort utile pour être prêt le jour où le changement d’état se fera et peut-être qu’un jour, parmi les humains, la mort sera célébrée plus joyeusement pour honorer le défunt et continuer d’accompagner sa Conscience afin qu’il ne se retourne pas, ne se sentant pas tiraillé par les deux mondes, mais parte joyeusement, assuré que ceux qui ont encore des années à vivre dans leur corps physique se remettront rapidement et continueront d’avancer dans la joie également, conscients à leur tour de la présence d’amour qui vient de se libérer et remplissant chacun de leurs cœurs.

Sat Nam