Contraception naturelle consciente et sexe
Sous l’effet de contraceptifs chimiques, les partenaires ne s’impliquent pas
Sous l’effet de la pilule pour éviter une grossesse non désirée, mais résultant tout de même de l’union sexuelle et volontaire de deux êtres en âge de procréer, sauf cas d’abus bien entendu, donc sous l’effet de la pilule, les gens ont perdu de vue l’approche sacrée du sexe qui vise à être responsable de son acte, à savoir pourquoi ils ont du sexe…
Est-ce pour assouvir un désir ? Est-ce pour se venger ? Est-ce pour posséder l’autre ? Est-ce pour le plaisir partagé ? Est-ce par envie de concevoir un enfant alors que le/la partenaire n’y est pas favorable ? Est-ce pour soulager des angoisses ? Est-ce pour se faire pardonner d’un geste violent ou de paroles accablantes ? Est-ce par amour ? Est-ce pour le fun ? Est-ce pour découvrir de nouvelles sensations ? Est-ce pour obtenir quelque chose, le sexe étant alors utilisé comme moyen de pression/chantage (de nombreux exemples dans le monde du cinéma, du mannequinat, etc…) ou comme outil (c’est ce qui est arrivé lors des jeux olympiques dans les années XX, où les entraîneurs soviétiques engrossaient leurs athlètes féminines qui devaient avorter à XX mois afin de bénéficier des effets dopants naturels des hormones de grossesses pour les mener aux médailles) ?
Quelle est la motivation première des partenaires à s’unir intimement ?
Qui de nos jours prend le temps de s’interroger sur ses aspirations profondes à avoir du sexe ? Qui sait qu’il est possible d’avoir une vie sexuelle totalement épanouie sans avoir recours à des bloqueurs (pilule, patchs, puce sous la peau), ni même à de la chirurgie (vasectomie pour l’homme et ligature des trompes pour la femme) ? Et qui s’y intéresse parmi les générations pour lesquelles la pilule est la norme et la grossesse vue comme quelque chose de honteux ?
Libérés du poids moral de la grossesse…
Nombreux (hommes et femmes confondus) sont ceux qui répondent simplement à un besoin instinctif, sans plus de discernement. Sachant que la pilule ne fait prendre aucun risque de grossesse et décharge donc de l’implication réelle des partenaires dans l’acte qui ne visent alors que le plaisir de leurs sens et dès que cela se présente. Il existe d’ailleurs la pilule du lendemain en cas de rapport sexuel sans réfléchir aux implications ou sans connaître les implications ou sans connaître le fonctionnement si merveilleux des corps masculins et féminins, alors que la femme est dans sa période de fertilité ou parce qu’elle a oublié de prendre régulièrement et consciencieusement sa pilule contraceptive.
En somme les voilà devenus dépendants de leurs pulsions. Tout cela parce que la grossesse est montrée comme une faute, comme un taboo plutôt que considérée comme un cadeau de la vie qui se choisit. Pour le plaisir sexuel seul, l’acte de concevoir un enfant a été tellement appauvri ! Tout comme le sexe qui est alors un acte de défoulement, de challenge, de compétition selon les cas… un acte d’une banalité extrême déchargé de toute sa beauté et de sa dimension sacrée. Un acte ayant perdu toute sa noblesse et sa profondeur, rabaissé à sa dimension la plus primaire seulement pour s’amuser en tout temps, sans contrainte ni prise de responsabilité.
Le retour du sacré dans l’acte sexuel
Mais même si nous vivons dans un monde où la contraception est devenue chimique, bloquant l’ovulation et permettant aux partenaires d’avoir du sexe autant qu’ils le souhaitent, sans se poser la question de savoir s’ils vont concevoir un enfant, il n’en reste pas moins que de nombreux jeunes s’interpellent quant à l’effet des bloqueurs chimiques sur l’organisme de la femme, quant à la possibilité de procréer après de longues années de pilule, en effet de plus en plus couples ont de la difficulté à concevoir de suite après l’arrêt de la pilule, quant à l’emploi de la vasectomie ou de la ligature des trompes, quel est le sens à verrouiller son corps de ses capacités naturelles pour satisfaire ses envies de sexe à tout prix ?
Dans un souci de respecter leurs corps et d’être indépendants de leurs désirs sexuels, nombreux sont ceux qui se tournent vers une contraception plus consciente.
La contraception naturelle consciente est une formidable approche su sexe
Au lieu de se décharger de leurs responsabilités, les partenaires sont invités au contraire à prendre conscience de ce qu’ils font. Qu’est-ce qui les animent à avoir du sexe ? Et quelle qu’en soit la motivation, que ce soit la procréation ou le jeu ou le plaisir, ils se préparent pour vivre cet acte sacré dans le plus grand respect de chacun et dans le partage. Le sexe n’est en effet pas un acte égoïste visant à satisfaire le plaisir de l’un des partenaires mais un acte concerté qui vise à amener les partenaires dans la jouissance commune.
Des préparatifs qui nourrissent le désir
Les préparatifs consistent à ressentir le désir en soi, à désirer l’autre et à désirer procurer du plaisir chez l’autre. Ils consistent également à se donner rendez-vous, les partenaires étant d’accord sur le moment le plus propice pour eux, en période de fertilité de la femme lorsque qu’une grossesse est souhaitée, en période de non fertilité de la femme dans le cas contraire. Mais ce n’est pas du sexe coûte que coûte, il n’y a pas de précipitation. S’ils doivent patienter quelques jours avant de se rencontrer sexuellement, ils ne voient pas ce temps d’attendre comme une contrainte, ce n’est pas de l’abstinence mais de la continence volontaire et qui amplifie leur désir de sorte qu’au moment des retrouvailles conscientes et délibérément choisies, leur excitation les conduit dans une perception plus affûtée, plus subtile de leurs sens, rendant l’acte sexuel bien plus épanouissant et jouissif.
Il est également important que les partenaires soient d’accord sur leurs jeux sexuels, leur approche du sexe, leurs envies et se respectent eux-mêmes dans leurs propres limites et respectent l’autre dans ses limites.
Le sexe dans sa dimension sacrée passe par la communication
Une grande communication – écoute et expression – entre les partenaires est donc indispensable, soit durant l’acte sexuel, soit en dehors. Et pour être capable de communiquer ses propres désirs à son partenaire, chacun doit au préalable développer une intime communication avec son propre corps pour se connaître parfaitement. Il est aussi intéressant d’apprendre à se découvrir avec le soutien de l’autre, dans l’accueil, la bienveillance et l’amour. Lorsque la communication est respectueuse et profonde, alors chacun peut se sentir libre d’exprimer ce qu’il ressent, sans taboo, sans gêne, le plus simplement du monde face à l’autre et lui faire part de ce qu’il éprouve dans son corps, ses craintes et ses plaisirs. Parfois un partenaire a une envie que l’autre ne peut pas assouvir, et c’est aussi une grande marque de respect et de maturité que celle d’être capable d’accepter que l’autre dise « non, ce que tu me demandes n’est pas possible pour moi, je ne suis pas prêt(e) pour cette expérience maintenant / je ne pourrai jamais répondre à ta demande particulière », car il faut bien comprendre que tout n’est pas acceptable pour tous. En ce sens les images véhiculées par le porno, qui n’est qu’un genre de film et non la réalité, n’est pas la référence en matière de sexe. Et pourtant, combien de jeunes en recherche de compréhension du sexe s’identifient à des acteurs qui jouent le sensationnel, pensant qu’ils doivent essayer tout ce qu’ils voient dans les films ou sur internet et que c’est le sexe… ce qui les emmène malheureusement parfois dans des perversions contre nature…
Cela dit, rien de tel qu’une discussion de coeur avec une personne de confiance que ce soit dans la famille ou parmi des ami(e)s pour en apprendre plus, pour satisfaire la curiosité légitime des jeunes dont les hormones les invitent à découvrir leur potentiel sexuel. Il est nécessaire et tout à fait normal de reconnaître qu’ils ne savent pas ce qu’est le rapport sexuel et qu’ils veulent apprendre. Et en s’adressant à une personne avisée pour qui le sexe n’est ni un taboo, ni une déviance, ni un moyen de pression, bref une personne saine et équilibrée qui sait que l’acte sexuel permet de magnifier l’amour que chaque partenaire porte en lui par le plaisir des sens, la douceur et le respect, alors les jeunes reçoivent des informations qui les rassurent et les guident vers leur première fois qui peut leur faire tant peur du fait d’être néophyte.
Cet adulte avisé et expérimenté pourra ainsi leur enseigner le fonctionnement de leurs corps et leur apprendre à prendre le temps, à apprécier et savourer leur union avec leur partenaire dans la confiance réciproque et en usant de pratiques complètement saines. En effet, c’est une fausse idée de penser que les sex toys sont indispensables à un rapport sexuel de qualité. Bien au contraire… débuter dans la découverte du sexe, c’est apprendre à découvrir l’amour en soi et en l’autre, et pour cela aucun outils n’est nécessaire. Par la suite, avec l’expérience, certains partenaires apprécient d’ajouter dans leurs jeux érotiques des sex toys, encore une fois cela doit être un choix partagé, et d’autres partenaires ne ressentiront jamais durant leur vie sexuelle le besoin d’en utiliser. Chacun est libre de ses orientations sexuelles.
Mais avant tout, il est indispensable de vivre sa sexualité en conscience et en connaissance du fonctionnement de la contraception naturelle.
Le fonctionnement de la conception naturelle
La contraception naturelle qui, soyons clairs, ne rend pas service à notre système de santé (ce sont en effet des milliards chaque année pour l’industrie pharmaceutique)
La contraception naturelle consiste donc à être capable de gérer son cycle pour la femme, c’est à dire de connaître parfaitement le fonctionnement de son corps et de reconnaître les signes que son organisme lui indique pour savoir quelles sont ses périodes fertiles et celles qui ne le sont pas. L’homme quant à lui doit être capable de gérer son éjaculation.
Pour les deux, il est important aussi de déculpabiliser l’acte sexuel. Aucun jeune ne devrait se sentir coupable de ressentir une attirance sexuelle pour un(e) partenaire et devrait apprendre à l’exprimer à l’autre, attendu qu’il peut recevoir un retour favorable, l’autre étant alors dans la même dynamique, ou recevoir un retour défavorable, l’autre ne partageant pas le même attrait. Et les deux retours sont aussi justes l’un que l’autre. Dans le cas du retour favorable, les partenaires sont heureux d’aller de l’avant pour expérimenter le sexe ensemble et éventuellement faire des projets de vie commune afin de fonder une famille. Et dans le cas du retour défavorable, il faut apprendre à ne pas le voir comme un rejet ou chercher à trouver ce qui ne va pas en soi, car ce n’est absolument pas relié ; il faut plutôt voir là une magnifique chance de passer à autre chose, de se laisser la chance de rencontrer un(e) autre partenaire qui sera finalement plus en adéquation. Il est important d’apprendre à regarder au-delà des apparences et plus loin que son petit nombril.
Le jeu sexuel en conscience
En parfaite connaissance des mécanismes de chaque corps, masculin et féminin, parce que oui, il est judicieux pour une femme non seulement de connaître les mécanismes de son corps mais également ceux de l’homme, et inversement il est judicieux pour l’homme non seulement de connaître les mécanismes de son corps mais également ceux de la femme, chaque partenaire est alors conscient de ce qui se joue lors de l’acte sexuel et se sent plus serein pour s’y adonner.
Les 2 joueurs savent quand c’est le moment de concevoir un enfant, et si ce n’est pas l’objet de leur intimité sexuelle à ce moment-là, ils décident de s’unir sexuellement sans émission de sperme, soit par le retrait après pénétration vaginale et rétention de l’éjaculation, soit par masturbation si les 2 partenaires sont d’accord pour cette pratique, soit par l’éjaculation externe, soit encore par le sexe oral ou le sexe anal… enfin chacun trouvera ce qui lui convient.
C’est, vous l’avez compris, une question de communication, de ressenti, d’envie sur l’instant. En ce sens, le sexe est toujours un renouveau.
Il faut juste être au clair avec ce que l’on veut faire, ce qu’on a le goût de faire, car ce qui a été fait un jour peut ne pas convenir un autre jour. Les partenaires doivent apprendre également à exprimer ce qu’ils ne veulent pas ce jour-là et chacun dans le respect de l’autre apprend à accueillir que l’autre ne veut pas, sans le prendre personnellement comme un rejet ou un non amour. Il y a en effet souvent amalgame, par erreur, par méconnaissance des mécanismes émotionnels.
Je trouve toujours extrêmement intéressant de partager son ressenti, de prendre le temps de le partager. Je sais, en plein ébat, ce n’est pas forcément le moment de se poser pour se regarder droit dans les yeux et se dire ce que l’on ressent… disons qu’on peut faire un débrief après. Se dire ce qu’on a aimé ou pas aimé ou aimé partiellement, tout cela en discussion ouverte, ce qui veut dire expression et écoute ouvertes… de façon à ne pas se sentir fautif(ve) de quoi que ce soit, mais en vue d’ajuster et améliorer son jeu pour la prochaine fois, ensemble.
Dans l’ouverture des 2 cœurs, le jeu ne peut qu’être meilleur, pour peu qu’on prenne le temps d’échanger nos envies, nos ressentis, et d’être capable d’entendre et accueillir que l’un ou l’autre n’a pas les mêmes envies (certains ont des fantasmes, dans le genre irréalisables…).
La contraception naturelle consciente implique les partenaires
La contraception naturelle consciente implique les partenaires et les rend vraiment responsables de leurs relations sexuelles. Alors le sexe n’est plus un plaisir à la va vite et sans notion des implications possibles (une grossesse non voulue par exemple, une maladie sexuellement transmissible), mais un plaisir sacré partagé dans le respect de la physiologie de l’autre, sans lui imposer un condom (certaines femmes perdent connaissance lors du contact du lubrifiant du condom avec leur muqueuse vaginale) ou des produits chimiques néfastes sur du long terme non seulement sur
- sa procréation (après de nombreuses années de pilule, certaines femmes n’arrivent pas à être enceintes durant une longue période),
- son corps (la pilule affine la paroi utérine, fait que pour envisager une grossesse il est préférable de cesser la pilule au moins 3 mois avant, ce qui permet à la paroi utérine de s’épaissir et d’être plus solide pour le bon déroulement de la grossesse ; sinon il peut s’en suivre des fausses couches, parfois tout se déroule bien et parfois pas ; la pilule impacte aussi l’humeur et le moral de la femme),
- son cerveau (il est prouvé par des études récentes que la pilule a des effets sur l’hypothalamus qui serait bien moins développé que la normale)
La pilule est tout de même une substance chimique, ok entrée dans les mœurs si bien qu’on ne se pose plus la question de savoir si c’est bon ou non pour l’organisme… en attendant, elle a un impact direct sur le système hormonale dont elle modifie la chimie. [science avenir du 05/12/19]
S’ouvrir à la sexualité sacrée consciente
Au nom du plaisir, faut-il faire n’importe quoi ? Ça me paraît tellement plus logique de prendre conscience du fonctionnement de chaque corps et de gérer son plaisir en fonction des périodes, sans imposer à l’un ou l’autre des substances néfastes.
C’est ce que j’appelle de la sexualité en conscience. Et franchement, reconnaissez que ce n’est pas compliqué. C’est une question de volonté, de choix, d’amour aussi, amour pour soi et pour l’autre.
Une approche qui est dans la logique naturelle de l’organisme de chacun, qui ramène à l’essentiel, qui demande à prendre le temps, à être heureux de partager ce moment merveilleux plutôt que de le voir comme taboo et répréhensible. C’est un moment d’une grande communion entre partenaires, un moment de déploiement intérieur, un moment au cours chacun laisse libre cours à la présence d’amour.
Sat Nam